Merde in France

Les images sur ce site, pour la plupart ne sont pas les pleins formats préparés pour être tirés ou édités. C’est, ce qui ressort en premier de mes planches-contacts au jour le jour. Mon choix éditorial artistique, exposable, et médiatique vient en fin de production; selon la destination et à la demande
Sylvain


Les “cloches” des monuments
(La rue ; la misère parisienne en des tons “bleu-blanc-rouge”)

Un voyage intimiste chez le peuple invisible de nos rues, devenu si présent.
Aux pieds, aux alentours et aux environs de nos symboles nationaux les plus représentatifs et symboliques.

Ils sont partout et de sans doute de plus en plus nombreux!?, à dormir et errer dans les rues.
Je me suis arrêté; je me suis mis à la même hauteur; j'ai papoté, partagé une cigarette ou un café, puis j'ai photographié ces hommes et ces femmes complètement démunis; proposant ainsi une nouvelle “carte postale”; et aussi afin que l'on ne s'habitue pas.

Leur condition est touchante et leur pauvreté bien réelle. Ils sont là depuis peu ou déjà bien trop longtemps.
Le nombre de ces sans-abris me semble augmenter, et la cause de ce sinistre serait-elle la crise mondiale!?
Lors de mes maraudes nocturnes, je me dis qu'il n'y aura bientôt plus une rue sans un pauvre vivant à même le sol, sur une grille de métro ou un chauffage urbain.

On me demande souvent quelles sont les raisons et les causes qui les ont amené “là”; quel a pu être le point de rupture ?
Je n'ai pas de réponse hélas... c'est sans doute lié à l'histoire de chaque individu; de ses propres blessures, de ses propres démons.

Certains sont fous, mais peut-être le sont-ils devenus sur ces boulevards, face à des portes fermées?
Parfois ils boivent pour tenir le coup, certains préfèrent la sobriété...D'autres refusent même une cigarette, connaissant leur propre condition, ne voulant pas s'habituer à cette dépendance onéreuse.

J'ai remarqué chez la plupart, de la douceur mélangée à de la peur. Des voix très douces, presque effacées. De la gentillesse et de l'humilité lorsque de l'attention leur est proposée.

L'idée de ce reportage m’est venue lors d’une rencontre avec ce fameux pasteur Hongrois Gàbor Ivànyi au mois de mai dernier; cet "Homme deux fois" qui consacre sa vie au secours des déshérités.
Au milieu de notre conversation concernant l'état des lieux de son pays, il me posa cette question: “Et chez vous comment ça va... ?”
Je lui répondis -trop vite-: “tout va bien !”

Je dédicace ce reportage à cet homme qui pour moi est l'équivalent de l'Abbé Pierre.
Voulant lui présenter Paris, la ville lumière que souvent les pauvres de certains pays choisissent comme point de chute dans l'espoir d'un monde meilleur.



"De toutes les idées préconçues véhiculées par l’humanité, aucune ne surpasse en ridicule les critiques émises sur les habitudes des pauvres par les biens logés, les biens chauffés et les biens nourris" (Herman Melville)