Angkor

Angkor, des tons de vieilles cartes postales!
2009,
Voyager en Asie du Sud Est , est plus que simple.
Une fois sur place, vous vous pointez à l'aéroport , exemple celui de BKK;
une hôtesse au guichet ultra-moderne vous donnera des dizaines de destinations
en low coast et sans surprise du style;
vous ferez votre visa à l'arrivée et vous avez une heure tranquille
pour chopper l 'avion, et vous faire masser vos pieds de marcheur avant l'embarquement.

C'est en discutant avec une Marseillaise dans un des fumoirs,
que je prends la décision d'y passer 3/4 jours à peine arrivée
d'une semaine à Bénarès .
J'ai un sac léger, le même lors de tous mes voyages
ce qui me vaut à l'arrivée à Siem Reap, au Cambodge le départ vers un hôtel en moto-taxi.
Ils nous attendent , le guide est pour ainsi dire obligatoire vu l'ampleur du site.
Le sens de la visite est bien huilé,
D'accord on va tout voir !,
comme un touriste, mais avec une exception;
on va tout faire à l'envers pour commencer , pas aux mêmes horaires.
Je me sens déjà redevenu photographe, bien que n'ayant qu'un appareil de fortune
le petit Clux 3 l'équivalent du Lummix.
J'ai mon sens du voyage, mon instinct, mes priorités; et surtout la lumière.
Quelques soit le boitier , je ne la changerai pas , c'est elle qui décide et c'est elle la matière.

Une nostalgie forte, m 'envahit dans ce pays,
mon Oncle Gilles Caron y a disparu il y à 40 ans à l'aube du grand génocide.
Derrière la moto qui me conduit un soir à Ta Prohm, le temple envahit par les racines et les ficus géants;
un son d'une puissance insoupçonné retentit dans toute la forêt , telles des sirènes assourdissantes et dramatiques.
Le forêt je la connais pourtant.
je l 'ai déjà visité, au coeur de ses profondes entrailles;
et à nouveau elle me surprend;
par sa force farouche et sa puissance ténébreuse.
Une nuit, seule dans cette ambiance sonore démesurée changerait à jamais n'importe quel profane.
au cours de cette expérience j'ai pu ressentir en conscience un court moment, l'angoisse accablante de celui
qui en y entrant à l'heure du crépuscule quittera la route sans jamais revenir.